Le Kinésithérapeute

 

Le kiné, c’est qui et pour quoi ?

Le kinésithérapeute s’occupe de la prévention, du diagnostic kinésithérapique et du traitement rééducatif des troubles du mouvement ou de la motricité de la personne, ainsi que des déficiences ou altérations des capacités fonctionnelles. La kinésithérapie est une profession  paramédicale. À ce titre, le kinésithérapeute intervient sur prescription du médecin.
Lorsqu’un enfant est victime d’un AVC, le rôle du kinésithérapeute va être d’évaluer les conséquences éventuelles de cet accident sur sa motricité et son appreil musculo-squelettique, dans une vision à la fois analytique et globale. Le cas échéant, il mettra en œuvre un certain nombre de moyens pour accompagner l’enfant vers une motricité optimale, ou cherchera des solutions de compensation afin d’améliorer la fonction et la participation de l’enfant, et également préserver son état orthopédique. Il pourra aussi guider l’enfant grandissant et son entourage vers des programmes d’autorééducation.

 

Dans les faits, ça se passe comment ?

En pratique, le kinésithérapeute réalise en tout premier lieu un bilan qui va permettre de repérer les déficits des fonctions organiques, les limitations d’activité, et les restrictions de participation à la vie sociale.

 

Dans la suite de ce bilan,  il établit avec l’enfant et ses parents, ainsi qu’en concertation avec le médecin une liste d’objectifs qui vont guider la rééducation au fil des séances, et permettre d’apprécier l’avancée des progrès (avancée ou progrès sinon, redondant ?) ou des difficultés qui se présenteront.
Le bilan et les objectifs sont redéfinis régulièrement afin de s’ajuster au mieux aux capacités effectives de l’enfant.
Le contenu des séances sera très variable en fonction de l’enfant et des objectifs fixés pour la rééducation : solicitations motrices sur un tapis pour le nouveau-né ou le nourrisson, dans le but de développer la motricité globale, les déplacements, la préhension, exercices et jeux de marche et d’équilibre pour les plus grands, travail des préhensions pour la main et le bras, etc..

 

C’est également le kinésithérapeute qui veillera à la bonne adaptation des différents appareillages orthopédiques qui peuvent être proposés à l’enfant pour son/ses membre(s) inférieur(s), comme des attelles (ou orthèses) de marche ou de posture, ceci en étroite collaboration avec l’ortho-prothésiste responsable de la conception et fabrication du matériel, et le médecin de rééducation prescripteur de l’appareillage.
Au delà des techniques spécifiques utilisées, propres à chaque thérapeute en fonction des formations suivies, c’est véritablement l’élaboration d’objectifs réalistes et centrés sur le quotidien de l’enfant qui permettent une rééducation efficiente et bien tolérée.

 

La kinésithérapie, où et quand ?

L’enfant victime d’un AVC pourra, selon la situation et selon son parcours, avoir affaire à un kinésithérapeute dans différents contextes :

  1. à l’hôpital
    1. dans le service de neurologie en phase aigue
    2. dans le service de médecine physique et de réadaptation, lors d’une évaluation ponctuelle ou pour un suivi plus régulier
  2. dans un centre de rééducation, lors de la convalescence, ou d’une hospitalisation pour suivre un programme de rééducation 
  3. Dans des structures médico-sociales comme le CAMSP (Centre d’Accueil Médico-Social Précoce, pour les enfants de 0 à 6 ans) ou le SESSAD (Service d’Education Spécialisé et de Soins A Domicile)
  4. en libéral, dans un cabinet généraliste ou orienté en pédiatrie,  pour une rééducation « au long cours » ou bien pour des périodes déterminées de prise en charge, en fonction des besoins.

 

Le rôle du kinésithérapeute, au sein du Centre National de Référence de l’AVC de l’enfant, est de participer à l’amélioration des pratiques rééducatives, via notamment la diffusion des recommandations, la réflexion autour des pratiques actuelles et des pratiques émergentes, et de contribuer à la recherche scientifique dans ce domaine.

 

 

Guillaume BERTRAND